Nouvelles zones d’activités économiques: évaluation en cours

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En juillet 2008, répondant à la demande toujours croissante pour des terrains voués à l’activité économique, le Gouvernement Wallon adoptait le « Plan Prioritaire bis » de création de zones d’activité économique. Cette adoption constituait une étape préalable à la modification du plan de secteur. Il faut en effet savoir qu’une portion du territoire wallon ne peut être utilisée pour de l’activité économique à grande échelle – par exemple pour un parc d’activité, familièrement dénommé « zoning » – que si le zonage du plan de secteur est en accord avec cette detsination, c’est-à-dire coloré en mauve pâle (zone d’activité économique) ou mauve foncé (zone d’activité économique industrielle).

La Déclaration de Politique Régionale prévoyait de soumettre à évaluation ce plan prioritaire bis, appelé « PP II » par les intimes. En juin 2010, la Cellule de Développement Territorial a été chargée par le Gouvernement Wallon d’effectuer cette campagne d’évaluation, avec septembre 2010 pour échéance.

Deux comités encadrent le travail d’évaluation :

 un Comité de suivi, qui se compose des Directions administratives DGO3 (Agriculture, ressources naturelles et Environnement), DGO4 (Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Energie) et DGO6 (Economie, Emploi et Recherche), de l’Agence Wallonne à l’Exportation (AWEX) et de la Cellule de Développement Territorial.

 un Comité d’évaluation, coprésidé par le Cabinet Marcourt et le cabinet Henry, qui se compose de représentants des ministres du Kern, de l’Union Wallonne des Entreprises, de la Fédération Wallonne de l’Agriculture, de représentants du Ministre des Infrastructures, de Wallonie Développement (association des intercommunales wallonnes de développement économique), des organisations syndicales membres du CESRW et de la Fédération Inter-Environnement Wallonie, pour vous servir !

La première réunion du Comité d’évaluation a eu lieu en juillet, afin d’examiner avec la Cellule de Développement Territorial les critères choisis pour passer au crible l’ensemble des zones retenues dans le PPII. Ces critères portent, d’une part, sur l’adéquation aux besoins dans le temps et dans l’espace et, d’autre part, sur la capacité de la zone à incarner la solution la plus favorable en termes de retombées économiques, d’aménagement du territoire et d’environnement.

Avec sa liste de sites potentiels, le PPII couvre une surface totale d’environ 2000 hectares, répartis en 38 parcs d’activité économique. Seuls 900 de ces hectares seraient aujourd’hui indispensables pour boucler le dossier de la mise à disposition de terrains réclamée par les entreprises, les élus locaux et les intercommunales de développement économique. En tant que représentante des associations de défense de l’environnement, la Fédération aura à c½ur de veiller à ce que la stricte surface nécessaire à l’activité économique soit rencontrée, dans le respect dû aux autres fonctions présentes sur notre territoire. Prendre en compte la réhabilitation de la biodiversité sur notre territoire, éviter que soient désignées des zones sensibles comme les périmètres d’intérêt paysager, les zones humides et les paysages ruraux semi-ouverts, tenter de ménager les ressources du monde agricole, lequel vit une réalité très difficile : voilà les balises qu’Inter-Environnement Wallonie s’est fixées, en adéquation avec l’esprit de parcimonie qui règne sur l’article premier du CWATUPE.

Ainsi, conformément à son mémorandum préalable à l’élection régionale de 2009, la Fédération plébiscite le recyclage des anciens sites industriels. Elle encourage une sélectivité accrue et une spécialisation des parcs, en évitant notamment l’accueil d’activités commerciales excentrées. Si la localisation des activités les plus lourdes peut nécessiter l’ouverture de parcs industriels, il apparaît comme tout aussi logique que des activités produisant peu de nuisances et présentant peu de risques pour les riverains puissent trouver une place dans un environnement économique mixte et bien desservi par les transports en commun, à savoir les noyaux urbains.

Une meilleure mobilité pour tous et une plus grande efficacité énergétique reposent très logiquement sur la nécessaire réconciliation entre ville et activité économique : à cette fin, il nous paraît difficilement soutenable d’encourager des implantations éloignées de tout noyau urbain, accessibles seulement par la route et nécessitant la mise à gabarit des infrastructures routières.